Abidjan, 13 mars 2024 (AIP) – Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Konan Jacques a procédé samedi 09 mars 2024 à N’Galwa, localité dans le département d’Adiaké, au lancement de la la mise en terre de 7000 pieds de palétuviers et la création d’une ferme piscicole, rapporte un communiqué de presse transmis à l’AIP.
Ces deux projets, mis en œuvre par l’ONG Internationale sauvons l’environnement (ISE), visent à restaurer les mangroves de la localité et à mettre en place des activités génératrices de revenus au profit des femmes.
Le premier consiste à mettre en terre plus de 2000 plants de palétuviers à N’Galwa, suivi de la mise en place de 5 000 pieds supplémentaires qui seront replantés en juillet 2024. Cette action vise à restaurer et préserver l’écosystème vital des mangroves, qui joue un rôle crucial dans la protection des côtes contre l’érosion, la préservation de la biodiversité marine et la lutte contre le changement climatique.
Le deuxième projet concerne la création d’une ferme piscicole, devant contribuer à l’autonomisation des femmes en leur offrant une source de revenus durable. Cette initiative permettrait de réduire la pression sur les ressources halieutiques naturelles tout en renforçant la sécurité alimentaire des communautés locales.
Le ministre Assahoré a souligné l’importance des mangroves dans les écosystèmes côtiers, mettant en avant leur rôle crucial dans la protection contre l’érosion, la biodiversité marine et la lutte contre le changement climatique.
« La mangrove, souvent sous-estimée, joue un rôle crucial dans les écosystèmes côtiers. En effet, elle agit comme une barrière naturelle contre l’érosion côtière, abrite une biodiversité riche et contribue à la captation du carbone, aidant ainsi à atténuer les effets du changement climatique » a-t-il indiqué, appelant les populations à une mobilisation collective pour protéger et restaurer ces précieux écosystèmes.
Le président de la section Côte d’Ivoire de l’ONG ISE, Abo Kouakou Jean-Claude a indiqué que cette initiative vise à sensibiliser la population sur l’importance de préserver les mangroves, des écosystèmes uniques qui couvrent environ 75% du littoral mondial et environ 19% du littoral africain, offrant un habitat vital à une diversité de faune.
Selon lui, il est urgent de la restaurer car, près de 95% de celles-ci ont été dégradées en moins de 30 ans en raison du changement climatique et des activités humaines telles que la déforestation et l’urbanisation.
La Côte d’Ivoire s’est fixé un objectif ambitieux de 75 000 hectares de reboisement par an, dont 7 500 hectares de mangroves chaque année. L’ensemble de ces actions contribueront à réduire de 30,41 %, les émissions de gaz à effet de serre de notre pays.
(AIP)
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