Abidjan, 13 mars 2024 (AIP) – Les experts et industriels des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) producteurs d’huile de palme et ceux du département en charge des Affaires économiques et de l’agriculture de la Commission de la CEDEAO, sont réunis du 12 au 14 mars 2024 à Abuja, au Nigeria, pour discuter sur la réglementation portant sur la production et le commerce de l’huile de palme dans la région.
L’objectif de la réunion est de fournir des seuils métriques mesurables basés sur la capacité de production d’huile de palme dans la région et les conditions économiques des États membres de la CEDEAO en général pour l’exportation du produit sous le tarif préférentiel. Ces seuils mé-triques mesurables guideront l’évaluation du secteur et le respect des critères d’origine tels que définis par les critères juridiques communautaires.
Dans son allocution de bienvenue, le chef du Bureau national de la CEDEAO du Nigeria, Yakubu A. Dadu, s’est réjoui de la présence effective des experts du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Libéria, du Nigeria, du Sénégal et du Togo, tous pays producteurs d’huile de palme, des représentants du secteur privé des pays cités, de l’Union Economique et monétaire ouest Africaine (UEMOA), et de la Fédération des Chambres de Commerce et d’Indus-trie d’Afrique de l’Ouest (FECCIAO).
Il a appelé les participants à approfondir les discussions sur la capacité de production d’huile de palme dans la région, à analyser les données d’importation et d’exportation, à identifier et comprendre les défis rencontrés par le secteur dans le cadre du SLE et à proposer des solutions durables pour relever ces défis.
Madame Massandjé Touré-Litse, commissaire aux Affaires économiques et à l’agriculture de la CEDEAO, a affirmé que le secteur de l’huile de palme est l’un des principaux de la région qui nécessite un soutien pour sa croissance et son développement, compte tenu de son impact économique dans les États membres producteurs ainsi que de sa vulnérabilité à la concurrence extérieure des pays tiers.
« Il est donc impératif que le secteur soit renforcé et protégé pour permettre aux agriculteurs ouest-africains, aux usines/industries d’huile de palme et aux consommateurs de tirer le meil-leur parti de leur travail. En fin de compte, les opérateurs économiques de ce secteur seront en mesure de concurrencer sur le marché international », a ajouté la commissaire.
Massandjé Touré-Litse a, par ailleurs, relevé le contexte lié au mouvement transfrontalier de l’huile de palme dans la Communauté dans le cadre du Système de libéralisation des échanges et les désaccords liés à l’origine entre certains États membres ayant des répercussions négatives sur le secteur, justifient l’organisation de cette réunion avec les pays producteurs d’huile de palme et les produc-teurs d’huile de palme pour discuter des défis et de la voie à suivre pour renforcer le secteur.
Pour rappel, le Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO (SLE) a été adopté comme une étape importante vers la réalisation d’un marché commun ouest-africain. Il a été mis en œuvre pour la première fois en 1979, et seuls les produits agricoles, l’artisanat et les produits bruts ont pu bénéficier du régime. En 1990, elle a été ouverte aux produits indus-triels/transformés. Le principal avantage de l’ETLS est son impact sur la croissance du secteur industriel et le renforcement des activités commerciales dans la région avec ses effets écono-miques positifs.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a été créée le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigeria, suite à la signature du Traité instituant l’organisation par 15 Chefs d’État et de gouvernement ouest-africains. La région de la CEDEAO s’étend sur une superficie de 5,2 millions de kilomètres carrés, et regroupe 15 États membres (Bénin, Burkina Faso, Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sierra Leone, Sénégal, Togo).
Considérée comme l’un des piliers de la Communauté économique africaine, la CEDEAO a été créée dans l’objectif de promouvoir la coopération et l’intégration, dans la perspective d’une union économique de l’Afrique de l’Ouest en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroitre la stabilité économique, de renforcer les relations entre les États membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain.
Au titre du processus de réforme, la CEDEAO met en œuvre des programmes d’importance critique et stratégique, qui visent à favoriser le renforcement de la cohésion et l’élimination progressive des obstacles à l’intégration effective de la sous-région. Ainsi, les 300 millions de citoyens de la Communauté pourront finalement s’approprier la nouvelle Vision – celle du passage d’une CEDEAO des Etats à une “CEDEAO des Peuples : Paix et prospérité pour tous” à l’horizon 2050.
(AIP)
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